contrôle des fissures – CMDC https://www.canadamasonrydesigncentre.com/fr/ Supporting the Masonry Design Community Thu, 01 Feb 2024 20:43:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.3 https://www.canadamasonrydesigncentre.com/wp-content/uploads/2023/09/cropped-android-chrome-512x512-1-32x32.png contrôle des fissures – CMDC https://www.canadamasonrydesigncentre.com/fr/ 32 32 Joints de rupture verticaux https://www.canadamasonrydesigncentre.com/fr/devis-descriptif/joints-de-rupture-verticaux/ Fri, 20 Oct 2023 15:33:48 +0000 https://www.canadamasonrydesigncentre.com/non-classifiee/joints-de-rupture-verticaux/

Dois-je spécifier les joints de rupture ?

Les joints de rupture (joints de mouvement) sont un élément essentiel de la conception de la maçonnerie. Ils doivent être spécifiés par le concepteur et leur emplacement doit être clairement indiqué dans les documents contractuels afin d’éviter les fissures en permettant la dilatation, le retrait et d’autres mouvements entre les sections de maçonnerie.

L’objectif de cet article est d’offrir un aperçu et des recommandations sur la manière dont ces éléments peuvent être spécifiés et lorsqu’ils sont nécessaires dans un projet de maçonnerie.

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Avis de non-responsabilité

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Recommandations

Comme l’exige la norme CSA A371, le détail, l’espacement et l’emplacement des joints de rupture doivent être indiqués dans les documents contractuels (dans les devis, les plans ou les documents connexes). Il existe des documents de l’industrie qui peut servir de guide lors de la spécification des joints de rupture.

Si l’on spécifie des barres d’armature verticales ou horizontales multiples dans une seule alvéole d’un mur en blocs de béton, le concepteur devra vérifier que les exigences minimales d’espacement et de position des barres d’armature selon les normes CSA A371-14 et CSA S304-14 sont respectées. Les alvéoles contenant des barres d’armatures doivent être remplies d’un coulis répondant aux exigences selon la spécification du dosage ou des propriétés conformément à la norme CSA A179-14.

L’armature des joints horizontaux ne doit pas traverser un joint de rupture.

Discussion

Parfois, les informations sur les joints de rupture indiquées dans les devis descriptifs peuvent être problématiques. Le libellé et les détails fournis dans l’article de devis ci-dessous soulèvent plusieurs considérations importantes.

Exemple de devis potentiellement problématique :

Parfois, les informations sur les joints de rupture indiquées dans les devis descriptifs peuvent être problématiques. Certains devis prévoient des « joints de contrôle » très espacés, plusieurs barres verticales à l’intérieur d’une seule alvéole d’un bloc de béton et des armatures horizontales traversant le « joint de contrôle », ce qui limitra le mouvement anticipé du mur. Le libellé et les détails fournis dans l’article de devis ci-dessous soulèvent plusieurs considérations importantes.

3.05 CONSTRUCTION

.9 Joints de contrôle (murs intérieurs) :

.1 Fournir des joints de contrôle dans les murs en blocs à un espacement maximum de 12,0 mètres.

.2 Armer une alvéole de chaque côté du joint de contrôle avec 2 barres 15M verticales et remplir de béton.

.3 Toutes les armatures horizontales doivent être continues jusqu’au joint de contrôle.

La discussion suivante met en évidence certains problèmes potentiels liés à l’application de conseils de conception normatifs dans un devis qui peuvent être en conflit avec d’autres documents, ou avec les normes CSA de référence.

Terminologie : « Joint de contrôle » ou « Joint de rupture« 

Il n’est pas rare d’entendre ces termes utilisés de manière interchangeable dans l’industrie de la maçonnerie. Le terme « joint de contrôle« , qui indiquerait que le détail de ce joint a pour but de libérer les contraintes de traction internes dans le mur de maçonnerie causées par le retrait, a été progressivement supprimé des normes CSA pour la maçonnerie au profit d’un terme plus générique « joint de rupture » tel que défini ci-dessous :

Joint de rupture– joint réalisé dans le but d’empêcher ou de relâcher les contraintes entre éléments de maçonnerie contigus ou entre éléments de maçonnerie et éléments autres qu’en maçonnerie.

Le terme « joint de rupture » adresse à la fois la dilatation et le retrait de la maçonnerie et tient compte des mouvements différentiels entre la maçonnerie et les autres parties de la structure.

Le terme « joint de rupture » est le terme moderne utilisé dans la série de normes CSA pour la maçonnerie.

Emplacement des joints de rupture verticaux

L’emplacement des joints de rupture doit être spécifié par le concepteur dans les documents contractuels. Un espacement maximal de 12,0 m, tel qu’indiqué dans l’exemple de devis problématique, ne fournit pas suffisamment d’informations à l’installateur quant aux emplacements exacts où les joints de rupture doivent être installés. En outre, une distance de 12,0 m entre les joints de rupture est un espacement très large par rapport aux recommandations de la plupart de la documentation technique disponible. Les recommandations typiques de l’industrie sont de prévoir des joints de rupture verticaux à des intervalles allant de 6,0 m (20pi) à 7,6 m (25pi), mais cela peut varier en fonction des éléments de maçonnerie, de la quantité d’armature dans le mur et des conditions de service attendues.

Détail de l’armature horizontale traversant les joints de rupture

Les joints de rupture dans un mur peuvent répondre à un ou plusieurs besoins structuraux, environnementaux ou de la tenue en service. Les joints de rupture permettent un mouvement sans contrainte entre des sections adjacentes de murs en maçonnerie, ou entre des murs en maçonnerie et des éléments non maçonnés. L’armature peut être continue et traverser le joint de rupture seulement si ces mouvements relatifs demeurent possibles (par exemple, des détails de goujons avec gaine de glissement où l’armature est insérée dans une gaine lubrifiée permettant les mouvements latéraux mais résistant à l’effort tranchant). Des barres d’armature horizontales peuvent traverser les joints de rupture à certains endroits où cela est structurellement nécessaire mais où il n’y aura qu’un impact minimal sur la tenue en service, par exemple, au sommet d’un mur pour résister aux charges en traction d’une toiture servant de diaphragme. Toutefois, ceci s’applique seulement à des endroits précis, généralement au sommet et à la base des murs, et ne doit pas s’étendre sur toute la hauteur du mur.

L’armature des joints horizontaux ne doit pas traverser un joint de rupture, à moins qu’un détail spécifique n’ait été spécifié et approuvé à un endroit précis par l’ingénieur en structure (par exemple, pour transférer une charge hors plan avec une extrémité dans un manchon ou autre détail la permettant de glisser). L’armature des joints horizontaux qui traverse un joint de rupture limite la déformation horizontale du mur de maçonnerie, permettant une concentration significative des contraintes sur la longueur du mur, ce qui entrainera la formation de fissures.

Armature verticale à proximité des joints de rupture

Dans l’exemple du devis problématique, l’installation de deux barres d’armature 15M verticales est prescrite dans une seule alvéole. Pour certaines tailles d’éléments, l’utilisation de deux barres d’armature dans une seule alvéole entraînera une congestion importante de l’armature et des problèmes d’écoulement du coulis. Une seule barre verticale est recommandée pour un élément de 20 cm et assure une intégrité structurale adéquate. Deux barres peuvent être acceptées pour les éléments de 25 cm ou de 30 cm, à condition que les exigences d’espacement et de position des normes CSA A371-14 et CSA S304-14 soient respectées. En fonction de l’acier requis, les concepteurs peuvent remplacer les deux barres 15M (As = 400 mm2) par une seule barre 20M (As = 300 mm2) ou une seule barre 25M (As = 500 mm2).

Méfiez-vous des devis qui font référence au coulis de maçonnerie comme étant simplement du béton.

L’exemple de devis problématique mentionne également l’utilisation de « béton » pour remplir les alvéoles qui ont de l’armature verticale. Le béton ne doit jamais être utilisé comme substitut au coulis. Le béton ne répond pas aux exigences de granulométrie d’un coulis à maçonnerie conforme à la norme CSA A179-14 et est généralement mélangé de sorte à atteindre un affaissement et une teneur en eau inférieurs à ceux des coulis à maçonnerie. L’utilisation de béton contenant des plastifiants ou des adjuvants réducteurs d’eau peut entraîner des problèmes de consolidation et d’adhérence dans le mur. Un coulis conforme aux exigences de la norme CSA A179-14 doit être spécifié pour les constructions en maçonnerie.

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Armature des joints de mortier https://www.canadamasonrydesigncentre.com/fr/devis-descriptif/armature-des-joints-de-mortier/ Thu, 19 Oct 2023 13:36:58 +0000 https://www.canadamasonrydesigncentre.com/non-classifiee/armature-des-joints-de-mortier/

Pourquoi une armature des joints est-elle nécessaire ?

Reinforcing masonry walls with wire that is embedded within the mortar joints is quite common. Joint reinforcing can be used for many applications which include, but are not limited to crack control, shear reinforcing, tying together stack pattern masonry, and as flexural reinforcement (to resist horizontal out-of-plane bending).

Many common misunderstandings persist within the design and specification communities as it relates to bed joint wire reinforcement regarding where it’s required, spacing, size, type, and level of corrosion protection. This article provides clarification for designers and contractors as to what requirements should be included within a specification and what requirements should be included within other contract documents, such as structural drawings.

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Recommandations

Lors de la spécification de l’armature pour les joints de lit, il est recommandé de toujours utiliser des armatures de type échelle pour la maçonnerie en blocs de béton. Afin d’éviter les situations où l’armature des joints interfère avec l’armature verticale, l’armature des joint de type treillis ne devrait pas être spécifiée avec des murs munis de barres d’armature verticales.

La protection contre la corrosion n’est pas nécessaire pour l’armature des joints de lit, sauf si la maçonnerie est exposée à l’environnement extérieur (murs extérieur à simple paroi, parement) ou à un environnement potentiellement corrosifs (certains environnements industriels). Dans ces situations, l’article 4.11.3.2 de la norme CSA S304-14 indique que l’armature des joints doit avoir la même protection contre la corrosion que celle qui serait exigée pour les attaches selon la norme CSA A370-14 Connecteurs pour la maçonnerie.

Discussion

Les devis descriptifs doivent toujours transmettre les exigences essentielles du projet à l’entrepreneur en maçonnerie. Cependant, le devis ne devrait pas donner des détails nuancés, qui varient selon le calcul ou la conception, et qui pourraient contredire les plans architecturaux ou structuraux.

L’armature des joints de mortier, tout comme les attaches à maçonnerie, ne devraient pas être installée à la discrétion seule de l’entrepreneur en maçonnerie. Son usage et son emplacement doit être déterminé à partir d’une analyse de conception et les détails devront être indiqués dans les plans structuraux ou architecturaux. Une exception, cependant, s’applique dans le cas de l’armature des joints pour les appareils en damier (ou autre patrons décoratifs pour lesquels le chevauchement des éléments de rangs successifs sera de moins de 50 mm) qui nécessitent une armature horizontale des joints continue avec un espacement vertical maximum de 400 mm. Dans tous les autres cas, l’armature des joints n’est incluse que pour répondre aux besoins de la conception, tels que déterminés par l’architecte ou l’ingénieur.

Veiller à ne pas introduire de conflits avec d'autres documents contractuels

Voici un exemple de devis potentiellement problématique qui fournit des informations de conception spécifiques pour l’armature des joints :

3.03 INSTALLATION

.1 Éléments de maçonnerie en béton intérieurs :

.1 Fil d’acier de 4,75 mm de diamètre, armature de joint de type treillis, galvanisé à chaud, espacé verticalement à 600 mm (tous les trois rangs).

.2 Éléments de maçonnerie en béton exposés à l’extérieur :

.1 Fil de d’acier 4,75 mm de diamètre, armature de joint de type treillis, en acier inoxydable ou protection contre la corrosion équivalente de niveau 3, espacé verticalement à 600 mm (tous les trois rangs).

.3 Parement de briques en argile cuite :

.1 Fil d’acier de 3,65 mm de diamètre, armature de joint de type échelle, acier inoxydable ou protection contre la corrosion équivalente de niveau 3, espacé verticalement à 600 mm

La discussion suivante examine les cas dans lesquels une armature des joints peut être nécessaire, ainsi que les caractéristiques suivantes que l’on trouve couramment dans la devis : taille, type, protection contre la corrosion et espacement.

Exigences de diamètre pour l'armature des joints

Clause 8.1 from CSA A371-14 states that wire used for bed joint reinforcing shall have a minimum diameter of 3.0 mm and a maximum diameter of half the joint thickness or 5 mm, whichever is less. In practice, there are two common diameter sizes for joint reinforcing, 3.65 mm (termed “regular”) or 4.76 mm (termed “heavy duty”). In most cases, regular 3.65 mm joint reinforcement is preferred and should be specified because it is easier to cut, install, and lay units on, compared to heavy duty bed joint wire reinforcement. Heavy duty wire is more difficult to work with on site due to its increased rigidity and increased thickness relative to the mortar joint size.

The size of bed joint wire reinforcement required depends on the design. In general, when bed joint wire reinforcement is needed for crack control (e.g., over very long lengths of wall between movement joints, around openings, or as required in stack or decorative pattern masonry) then regular (3.65 mm) size wire should be used. The need for heavy duty wire is typically a result of meeting prescriptive reinforcing ratios for seismic design requirements or resisting in-plane shear forces in loadbearing walls. Therefore, its use must be determined by the designer and detailed within the contract documents.

Types d'armature des joints

Il existe divers produits brevetés qui ont la fonction de l’armature des joints, cependant les types les plus communs sont les fils standards, l’armature en échelle, et l’armature en treillis. Lorsqu’une armature à deux tiges est nécessaire, l’armature de type échelle devrait être prescrite dans la plupart des cas.

Armature à tige unique

Le fil standard se trouve souvent dans les cas où une tige simple d’armature est nécessaire comme armature des joints. Selon l’article 8.1.2 de la norme CSA A371-14, dans le cas d’une paroi faite d’éléments de maçonnerie pleins d’au plus 90 mm d’épaisseur, on peut utiliser une seule tige pour l’armature. Cette tige doit être noyée dans le joint de lit, au centre de l’élément, selon une tolérance de 13 mm en plus ou en moins. Dans tout autre cas, par exemple pour les blocs de béton creux, une armature à deux tiges est nécessaire pour la maçonnerie.

Type échelle ou type treillis?

Lorsqu’une armature à deux tiges est nécessaire, l’un de deux types peut être prescrit, soit le type treillis ou le type échelle. Le nom de ces deux types de systèmes d’armature correspond à la manière par laquelle les tiges transversales sont fixées (voir ci-dessous):

Armature des joints de type treillis avec des attaches pour la fixation d’un parement.

Non recommandé en raison de l’interférence potentielle avec la mise en place de barres d’armature verticales.

Armature des joints en forme d’échelle avec des attaches pour la fixation d’un parement.

Recommandé – n’interfère pas avec le placement des barres verticales

Quel type de produit dois-je utiliser ?

Les treillis peuvent poser des problèmes, mais vous ne pouvez pas vous tromper avec le type échelle.

Lors de la spécification de l’armature des joints pour les briques d’argile perforées ou les blocs de béton non armés, l’armature de type treillis peut être utilisée. L’armature des joints en treillis est fabriquée en fixant les tiges transversales aux tiges longitudinales en formant un angle aigu afin de former un treillis. Les tiges transversales interfèrent donc avec l’installation de barres d’armature verticales dans les alvéoles des éléments puisqu’elles traversent la maçonnerie en croisant le centre des alvéoles.

La spécification d’une armature en treillis dans des murs de maçonnerie qui seront également armés verticalement créera des difficultés pour la mise en place de l’armature verticale. Les pratiques courantes de construction verront l’installation des barres d’armature après la construction du mur. Si les tiges transversales de l’armature des joints traverse les alvéoles, il sera extrêmement difficile d’installer les barres d’armature verticales et il est fort probable que les barres finissent à l’extérieur de la zone prescrite (compte tenu des tolérances applicables) Dans certains cas, l’entrepreneur en maçonnerie coupera les tiges transversales afin de faciliter la mise en place des barres d’armature verticales. Toutefois, cette pratique est déconseillée par le CMDC.

Afin d’éviter les situations où l’armature des joints interfère avec l’armature verticale, l’armature des joint de type treillis ne devrait pas être spécifiée avec des murs munis de barres d’armature verticales.

Il n’existe aucune distinction structurale reconnue entre l’armature des joints en treillis et en échelle. L’avantage de l’utilisation d’armature en échelle est que les tiges transversales sont perpendiculaires aux parois de face des éléments de maçonnerie. Les tiges transversales peuvent donc être disposées de façon à reposer sur, ou près des âmes transversales. Ceci assure qu’ils n’interfèreront pas avec le positionnement de l’armature verticale. Afin d’éviter la possibilité de conflits sur les chantiers, l’armature des joints de type échelle devrait toujours être prescrite pour les travaux de maçonnerie en blocs de béton.

Exceptions : lorsque l'usage de treillis est acceptable

Étant donné que les barres d’armature verticales ne sont pas facilement ou généralement placées dans les éléments de maçonnerie en briques d’argile ou en blocs de béton de 10 cm, il est possible d’utiliser une armature des joints de type treillis. Lorsque des blocs de béton creux ou demi-pleins de 15 cm, 20 cm, 25 cm ou 30 cm sont utilisés, il convient de n’utiliser que des armatures de type échelle dans les joints de mortier. Il s’agit de l’approche la plus sûre en raison de la possibilité pour ces éléments de contenir des barres d’armature verticales. Toutefois, une armature des joints de type treillis peut être acceptable avec ces types d’éléments lorsqu’ils ne sont pas armés verticalement.

Protection contre la corrosion

Outre dans les parements de maçonnerie, la grande majorité de l’armature des joints de mortier pour la construction en maçonnerie ne requiert aucune protection additionnelle contre la corrosion, c’est-à-dire que l’acier ordinaire est acceptable et préférable.

Généralement, l’armature des joints de mortier (treillis et échelles) sont fabriqués de façon à être d’une largeur de 40 mm en moins de la largeur de l’élément de maçonnerie correspondant. Ceci a comme résultat un enrobage de mortier de 20 mm. La norme CSA A371-14 indique les exigences pour l’enrobage pour tout types d’armature dans les assemblages de maçonnerie Sauf lorsque requis pour les murs de parement, les murs extérieurs à une seule paroi, les murs de fondation, ou les poteaux et poutres intérieures, toute armature avec un diamètre inférieur à celui d’une barre d’armature 20M et sans protection contre la corrosion, requiert seulement un enrobage de 20 mm à partir de la face exposée.

Rappelons aux concepteurs que les murs de maçonnerie (par exemple, les murs de contreventement et les cloisons) sont traités comme des murs intérieurs, en ce qui à trait à la protection contre la corrosion, lorsque ceux-ci se trouvent du côté intérieur d’un mur creux et derrière la barrière d’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment. Ces murs ne seront pas sujet à l’effet de la précipitation ou du climat extérieur tel que défini par la norme CSA A371-14. Certaines exceptions peuvent pourtant exister qui pourraient engendrer des risques de corrosion pour une maçonnerie intérieure, par exemple, dans un contexte industriel, dans un centre d’épuration des eaux, pour une fontaine décorative un une piscine, etc. Cependant, dans la plupart des cas, l’armature des joints en acier ordinaire est suffisamment protégée contre la corrosion lorsqu’elle est enrobée d’au moins 20 mm de mortier.

Dans le cas de l’armature des joints pour une maçonnerie exposée aux intempéries (parement, mur extérieur à paroi unique), on dans un environnement potentiellement corrosif (site industriel), l’article 4.11.3.2 de la norme CSA S304-14 indique que l’armature des joints doit avoir la même protection contre la corrosion que celle qui serait exigée pour les attaches selon la norme CSA A370-14. Lorsqu’une protection contre la corrosion est nécessaire, elle doit être indiquée dans les plans du projet conformément aux niveaux de protection contre la corrosion décrits dans la norme CSA A370 :

  • Niveau 1 : pas de protection contre la corrosion (acier ordinaire ou galvanisé avant la fabrication)
  • Niveau 2 : galvanisation à chaud après fabrication (les exigences, y compris l’épaisseur du revêtement, sont indiquées dans la norme CSA A370).
  • Niveau 3 : acier inoxydable (les types acceptables d’acier inoxydable sont indiquées dans la norme CSA A370)

Exigences en matière d'espacement et nécessité ou non d'une telle armature

L’espacement nécessaire pour l’armature des joints doit être déterminé par le concepteur. Il n’existe aucune exigence normative pour l’espacement de l’armature des joints qui sera convenable dans tous les cas. Puisque, dans la plupart des cas, l’armature des joints est nécessaire afin de répondre à une exigence d’aire d’armature minimum prescrite (par exemple, pour limiter la fissuration) ou bien pour résister l’effort tranchant dans le plan du mur (par exemple, une contrainte sismique), le diamètre et l’espacement requis pour l’armature des joints dépend de plusieurs facteurs possibles.

La fissuration de la maçonnerie peut être limitée, surtout pour la maçonnerie en briques ou en blocs de béton, à l’aide d’armature des joints. Dans de tels cas, les concepteurs peuvent se référer aux documents informatifs recommandés par l’insdustrie pour son usage (cliquez ici pour ouvrir dans un nouvel onglet de navigateur) et aux méthodes recommandées pour déterminer si et combien d’armature sera nécessaire Généralement, il est possible de limiter la fissuration de très longs murs de maçonnerie, ou la fissuration près des ouvertures, en installant suffisamment d’armature pour donner un rapport d’air de l’armature à l’aire de la section nette de mur de 0,002. Les exigences de calcul sismiques pour la maçonnerie porteuse et non porteuse, selon la norme CSA S304-14, peuvent aussi prescrire un rapport d’armature basé sur l’aire brute de la section. Cependant, le rapport d’aire minimum et l’espacement maximum de l’armature peuvent aussi tenir compte de la présence de poutres de chainage. De plus, le calcul de conception pour les murs porteurs pourrait dépendre de la résistance de l’armature des joints pour résister à l’effort tranchant dans le plan du mur et, dans de tels cas, des limites prescrites différentes pourraient s’appliquer selon la norme.

L’espacement de l’armature des joints ne devrait pas se trouver dans les devis. Ils devraient plutôt être déterminés par calcul durant la conception des assemblages de maçonnerie conformément aux exigences de la norme CSA S304-14 et de la norme CSA A371-14. Il existe quelques cas, y compris celui de la maçonnerie en damier, pour lesquels un diamètre ou un espacement commun à tous les murs pourrait être nécessaire ou justifiable. Cependant, dans plusieurs cas, si l’armature des joints est exigée dans le devis sans répondre à un objectif précis du calcul de conception, elle représentera des surcouts inutiles pour le projet.

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